Description :
L’acidification des océans, l’érosion de la biodiversité marine, la pollution chimique et biologique, la surexploitation des ressources naturelles affectent non seulement les écosystèmes marins, le trait de côte, mais aussi le patrimoine culturel du littoral atlantique. Ces grands défis vont bien au-delà des seules préoccupations des scientifiques qui, de plus en plus, s’associent avec les citoyens, non seulement pour collecter les données, mais aussi participer à la création et à la mise en œuvre de programmes de recherche. Les relations à l’interface entre science, technologie et citoyenneté évoluent très rapidement au sein de notre société. Avec le développement du numérique, les sciences participatives dédiées à la mer et au littoral se multiplient. Le rôle pivot d’un « coordinateur en sciences participatives » devient essentiel au bon fonctionnement de ces programmes afin d’assurer une médiation entre le scientifique et le citoyen. Afin de répondre à la création de nouveaux métiers de la mer et d’assurer l’insertion professionnelle des étudiants, les sciences participatives deviennent alors une science supplémentaire à enseigner au sein des universités. Cet article vise à présenter les enjeux du projet d’Enseignement des Sciences PARticipatives (ESPAR) dédiées au milieu marin et au littoral, porté par l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ISblue (Interdisciplinary graduate School for the blue planet). Dans la première partie de cet article est présenté un état de l’art des programmes de sciences participatives menés actuellement dans le grand Ouest. Après quelques recommandations pour le développement des sciences participatives dédiées au monde marin et au littoral, sont émises diverses perspectives notamment en termes d’innovations pédagogiques à l’université.