ObservatoireLA COURTILIÈRE : EN QUÊTE D'INSECTES
Description du programme
Qui est-elle ?
La Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) appartient à la famille des grillons.
Le mâle possède une harpe stridulatoire sur un de ses élytres (ailes coriaces visibles sur son dos) qui lui permet d’émettre un son afin de signaler sa présence à d’autres congénères. De mœurs plutôt nocturnes, on l’entend aisément les nuits de printemps ou de début d’été.
Elle est également observable en journée lors de ses déplacements, mais ne se fera que rarement entendre, par temps pluvieux. L’espèce a un mode de vie essentiellement souterrain. Grâce à ses pattes antérieures larges et munies de griffes, elle peut creuser des galeries dans le sol qui lui servent de terrier et de terrain de chasse, notamment pour attraper des larves d’insectes ou des vers.
Couramment appelée taupe-grillon ou taupette, la Courtilière vit dans les prairies humides à mésophiles au sol léger et aéré. Elle s’accommode très bien des jardins-potagers de tout un chacun. C’est d’ailleurs de là que vient son nom, car en vieux français, un jardin se dit « courtil ».
Pourquoi mener l’enquête ?
La Courtilière est encore bien présente dans la région Bourgogne-Franche-Comté mais a eu tendance à régresser, notamment en raison de la destruction d’individus dans les jardins. Le fait qu’elle creuse des galeries dans les potagers peut avoir un effet néfaste sur les racines des plantes, c’est pourquoi elle est souvent peu appréciée des jardiniers.
Aussi, il existe en Bourgogne-Franche-Comté une dynamique autour des orthoptères, grande famille qui regroupe les criquets, les sauterelles et les grillons, afin d’améliorer les connaissances sur ces espèces, dont la Courtilière fait partie. Etant données ses habitudes discrètes en journée, elle échappe aux protocoles habituels d’inventaire et nous manquons d’informations à son sujet !
Quand la chercher ?
La meilleure période est le printemps, entre avril et juin. Le plus facile pour la détecter est d’écouter sa stridulation nocturne, mais il est tout à fait possible d’observer des adultes ou des larves toute l’année lorsqu’on travaille son jardin. En plus de vos observations personnelles, vous pouvez également sonder des personnes pour recueillir des données sur la Courtilière. En effet, vous avez probablement dans votre entourage un jardinier qui cultive un carré de potager, voire un maraîcher professionnel. Du fait des désagréments que leur cause l’insecte, et des travaux du sol qui les mettent à jour, ils le connaissent bien !
Jardiniers : Comment co-habiter avec la courtilière ?
Mal vue par les jardiniers, il arrive en effet à la courtilière de grignoter les racines ou de les abîmer lorsqu’elle creuse sa galerie. Cependant, sa voracité en fait également un prédateur redoutable de larves rendant bien des services dans les jardins ! Afin de limiter les dégâts que peuvent occasionner ces insectes et sans avoir à les détruire, on peut planter de la rue (Ruta officinalis) ou des fritillaires dont elles n'aiment pas l'odeur. Le marc de café serait également répulsif. Enfin veillez à ne pas implanter votre composteur trop près du potager car elle affectionne cet endroit !
Comment participer à l'enquête ?
Cette enquête est menée conjointement du côté de la Bourgogne et de la Franche-Comté par la Société d’histoire naturelle d’Autun, le Conservatoire botanique national de Franche-Comté– Observatoire régional des Invertébrés et l’Office pour les Insectes et leur environnement de Franche-Comté.
Vous pouvez nous transmettre facilement vos données en remplissant un formulaire accessible sur le site du CBNFC-ORI www.cbnfc-ori.org pour la Franche-Comté et sur le site https://observatoire.shna-ofab.fr/ pour la Bourgogne.
Attention, pensez à joindre une photo ou un enregistrement sonore de votre observation pour aider nos experts à valider votre donnée !
Objectifs du programme
- Collecte de données dans le cadre d’un inventaire naturaliste
- Collecte de données dans le cadre d’un programme de sensibilisation pour mieux connaître les espèces et leurs habitats et les préserver
- Collecte de données dans le cadre d’une recherche scientifique s’appuyant sur un protocole scientifique établi
Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés
Justine AMIOTTE-SUCHET
communication@cbnfc.orgMise à jour : 13/01/2022
- Parcs & jardins
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MATÉRIEL NÉCESSAIRE : aucun
Les structures localisées sur cette carte peuvent vous accompagner dans vos observations
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