Le programme Propage permet aux gestionnaires d'espaces verts et naturels de suivre l'impact de leurs pratiques de gestion sur la biodiversité, à travers l'observation des papillons. Sariaka Ramialison, lors de son stage en bio-statistique, a analysé les données recueillies depuis 2009, révélant des tendances importantes pour la gestion écologique.
Les résultats montrent que moins de fauche et une gestion plus douce favorisent la diversité des papillons. Pour les prairies, plus la fréquence de fauche est élevée, plus la densité, la richesse spécifique et la structure des communautés de papillons diminuent. À l'inverse, des pratiques comme le pâturage ou une fauche tardive semblent avoir un impact positif sur la densité des papillons.
L’étude va plus loin en montrant que les variables paysagères — comme la présence d’espaces naturels ou agricoles autour des sites suivis — jouent également un rôle majeur dans la diversité des communautés de papillons. Les papillons prospèrent mieux dans des paysages ouverts, naturels ou agricoles, plutôt que dans des environnements urbains.
Enfin, Sariaka a mis en évidence que certaines espèces communes, comme le Gazé ou la Belle-dame, peuvent être utilisées comme indicateurs de la qualité des milieux, une approche novatrice qui pourrait enrichir les outils de gestion de la biodiversité.
Les résultats confirment la robustesse du protocole Propage, tout en soulignant la nécessité d'affiner les pratiques de gestion et de tenir compte des caractéristiques paysagères pour maximiser la préservation des papillons.
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