Après 10 ans de collecte citoyenne, le programme BioLit obtiens des résultats inédits.
Planète Mer, qui porte le programme, nous partage cette nouvelle : après 10 ans de collecte citoyenne de données dans le cadre de BioLit, l’équipe de chercheurs du Mnhn - Station marine de Dinard, de l’Université de Rennes 1 et de Planète Mer publient des résultats inédits sur l’état de santé des écosystèmes côtiers dans une revue scientifique internationale prestigieuse.
Grâce à la mobilisation de tous les observateurs du littoral, les chercheurs partenaires du programme ont avancé dans la compréhension des réponses des communautés de bigorneaux face aux pressions environnementales et aux pollutions humaines.
L’étude vient d’être publiée dans la revue scientifique STOTEN (Science of the Total Environment) au facteur d’impact* de 7,963, ce qui à l’échelle des revues sur l’environnement la positionne parmi les meilleures.
Le protocole « Algues brunes et bigorneaux » du programme national de sciences participatives BioLit, pour Biodiversité Littorale, a mobilisé pendant près de 10 ans, plus de 30 structures associatives, scientifiques, universitaires, scolaires et citoyennes, avec un total de 2400 participants.
Ensemble, ils ont collecté 2652 échantillons dans 55 sites répartis sur plus de 1000 km de côte atlantique française.
Les données fournies par la communauté BioLit, parce qu’elles sont fiables et solides, ont permis de montrer que sur la façade ouest de la France, la diversité et l’abondance des bigorneaux réagissent aux pressions environnementales d’origine humaine, plutôt qu’aux facteurs biogéographiques.
En effet, les concentrations d’azote inorganique, de nitrates notamment, et de matières en suspension présentent dans les grands fleuves qui se jettent sur la côte ouest, réduisent de 65 à 85% l’abondance des gastéropodes.
Les deux enseignements principaux de cette étude sont les suivants :
- Le suivi des populations de gastéropodes donne des informations sur la qualité des écosystèmes côtiers. Véritables détecteurs de la qualité des eaux, ils sont une aide précieuse à la gestion et à la protection des milieux littoraux tempérés.
- Les sciences participatives font la preuve de leur pertinence pour développer des indicateurs performants de la qualité et des effets des activités humaines sur la biodiversité des écosystèmes côtiers.
L’intégralité des résultats de cette article se trouve sur biolit.fr, dans l’espace « Ressources ».
Référence de la publication : Serranito et al., 2021. Small-and large-scale processes including anthropogenic pressures as drivers of gastropod communities in the NE Atlantic coast : A citizen science based approach.