De nombreux scientifiques européens, qui publient dans la revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), ont collaboré afin de trouver quelles activités humaines étaient responsables du déclin des populations d'oiseaux européens. Pour cela, ils ont utilisé un jeu de données inédit par son étendue : 37 années d'observations provenant de 20.000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces. Parmi ces données, figurent celles récoltées par les participants du programme de sciences participatives STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), remerciés dans l’article, tout comme l’ensemble des observateurs.
« Nous concluons que l'intensification de l'agriculture, en particulier l'usage des pesticides et des engrais, représente la pression principale pour la plupart des déclins de populations d'oiseaux, en particulier ceux qui se nourrissent d'invertébrés », écrivent les scientifiques leur article.
Outre l'agriculture, d'autres facteurs liés à l'activité humaine ont aussi des effets sur les populations d'oiseaux, à commencer par le changement climatique. Logiquement celui-ci touche durement les espèces préférant le froid (40% de déclin), comme la mésange boréale, mais n'épargne pas non plus les espèces amatrices de chaleur (18% de déclin).
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Le Muséum, la LPO et l'OFB coordonnent un programme de Suivi Temporel des Oiseaux Communs (programme STOC) conçu pour évaluer les variations spatiales et temporelles de l’abondance des populations nicheuses d’oiseaux communs.