Le plan Biodiversité, dévoilé le 4 juillet par le ministère de la Transition écologique et solidaire, fait de la mobilisation de tous les citoyens en faveur de la biodiversité une priorité. S’articulant autour de 6 axes stratégiques, 24 objectifs et 90 actions, ce plan 2018-2020 reconnaît, dans son axe 5, qu’il est important de s’appuyer sur les sciences participatives pour y parvenir.
Connaître, éduquer, former
L’axe 5 du plan Biodiversité part du constat que si près de 75 % des citoyens se sentent aujourd’hui concernés par la biodiversité dans leur quotidien, ils ne savent pas toujours comment contribuer à sa préservation. Pour y remédier, le ministère s’est fixé comme objectif d’arriver à « susciter l’envie d’agir auprès du citoyen mais aussi de l’ensemble des acteurs, et à toutes échelles : locale, régionale, nationale. »
Comment ? En favorisant l’accès des citoyens à une meilleure information sur l’état des milieux et des espèces, et sur les possibilités qui s’offrent à chacun d’agir à son niveau.
Deux axes qui sont justement placés au cœur des programmes de sciences participatives.
Les Sciences participatives : un dispositif d’avenir
"Les données issues de la recherche et du monde naturaliste peuvent et doivent être enrichies par la contribution des sciences participatives" - Action 74 - page 23
En offrant aux citoyens l’opportunité de contribuer à la connaissance de la biodiversité qui les entoure tout en leur apportant des clés de compréhension sur cet environnement, les programmes de sciences participatives sont des dispositifs qui ont déjà prouvé leur efficacité. Car devenir un citoyen observateur et éclairé est déjà un engagement dans l’action.
L’action 74 du plan annonce d’ailleurs la poursuite de l’« accompagnement du programme 65 millions d’observateurs et le déploiement de ses outils originaux destinés au grand public », dont fait partie le portail OPEN. Selon le ministère, « les données issues de la recherche et du monde naturaliste peuvent et doivent être enrichies par la contribution des sciences participatives ».
Plus concrètement, le plan biodiversité annonce qu’il soutiendra l’Observatoire de la biodiversité agricole en incitant plus d’agriculteurs à contribuer aux protocoles de l’OAB et à transmettre leurs données. Objectif visé : le doublement des parcelles étudiées d’ici 2020.
Les acteurs des sciences participatives ont donc clairement un rôle à jouer dans ce plan biodiversité, pour accompagner le grand public vers une prise de conscience et des actions concrètes en faveur de la biodiversité, et ce, aux côtés des autres acteurs français : de la recherche, des pouvoirs publics, de l’éducation, de la formation …
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