Entre 2011 et 2017, 1216 agriculteurs ont suivi sur leur parcelle différents taxons (abeilles sauvages, papillons, vers de terre, carabes et mollusques) via les quatre protocoles que propose l'Observatoire Agricole de la Biodiversité. Durant sa thèse, Olivier Billaud (MNHN) s'est chargé d'analyser les données. Il révèle dans son article un lien entre les pratiques agricoles et l'évolution de la biodiversité dans le temps.
Si l'utilisation d’intrants chimiques (pesticides par exemple) est souvent associée à une diminution de l’abondance des insectes volants dans les grandes cultures, le jeune chercheur et son équipe mettent aussi en évidence des pratiques bénéfiques. En effet, l’abondance des espèces peut ré-augmenter dans les parcelles cultivées de façon extensive (à la différence de l’agriculture intensive) ou en présence de bois et de prairies.
À travers cette étude, les agriculteurs confirment leur volonté de connaître la biodiversité agricole, de mettre en place des méthodes plus vertueuses et donc d'agir à grande échelle sur leurs pratiques afin de freiner l’érosion de cette biodiversité.